Pendant le thé, aucune difficulté, sauf...

... accéder à la vérité de soi-même : les peurs attrapent des choses à l'extérieur, et les transforment en fantômes menaçants.

Alors, en zazen, on revient à cet appui qui est soi-même. C'est la stabilité complète, revenir à sa respiration.

Rester au moins 5 jours parce que enlever, approcher, laisser enlever, pénétrer où l'on veut aller ou non, cela prend du temps.

Quand on repart, on est lumineux.

Le masque est un peu tombé. Un masque est une armure comme au Moyen-âge lourd, très lourd, qui empêche de voir autour, qui empêche de bouger. Lourd.

On bloque tout à cause de ce qui pourrait nous toucher – peurs- et on ne peut plus bouger.

Echange avec le dehors, avec les autres, légèreté, mouvement - toute la joie de notre vie, ne sont plus possibles car alors nous sommes coincés par notre armure.

Et puis on s'aperçoit - même si c'est très brièvement- qu'on peut lâcher cette armure. Qu’on peut survivre, vivre sans elle. AH ! De l'air, de l'espace…

Un souffle, une respiration.

Mais, si cela advient, quand et comment, c'est une chose complètement personnelle.

Nous, à la Demeure sans Limites, nous demandons des choses concrètes, s’asseoir, travailler, suivre l’horaire, rester en silence, et vous, vous retirez cette armure à votre propre rythme.

On en a parlé l’autre jour : il y a la solitude, et il y a la Sangha ; il y a inspirer, et expirer...Aucune difficulté… !

gassho.jpg


.